degats constates apres etat des lieux

Dégâts constatés après l’état des lieux de sortie : que faire ?

A la fin d’un contrat de location, l’état des lieux de sortie est le point de passage incontournable pour faire le point sur les éventuelles réparations nécessaires avant de chercher un nouveau locataire.

Selon le type de dégradations constatées, vous pourrez effectuer une retenue sur le dépôt de garantie versé par le locataire à son entrée dans les lieux, pour la remise en état du logement.

Quelles réparations pouvez-vous facturer au locataire sortant ? Quelles sont les formalités à respecter et les délais à connaître ? Studapart fait le point.

 

Comment facturer des dégradations au locataire après l'état des lieux de sortie ?

 

En fin de bail, le constat d’éventuelles dégradations se fait obligatoirement via l’état des lieux de sortie. C’est en comparant l’état des lieux d’entrée à l’état des lieux de sortie que l’on pourra établir formellement la liste exhaustive des dégradations.

 

A noter : c’est notamment pour cette raison que l’état des lieux d’entrée est si important. Passer par un professionnel tiers peut être un bon moyen de réaliser l’état des lieux en toute objectivité. Vous pouvez par exemple passer par une agence immobilière ou par les services d’un huissier. A l’entrée dans les lieux, le coût de l’état des lieux peut être réparti à 50/50 entre locataire et propriétaire. Il en est autrement pour le coût de l’état des lieux de sortie : si celui-ci se déroule à l’amiable, le coût est à 100 % à la charge du propriétaire. En revanche, en cas d’état des lieux de sortie litigieux, le poids financier pourra être réparti équitablement entre propriétaire et locataire.

 

Toutes les informations à connaître pour maîtriser votre gestion locative dans notre article.

L’état des lieux de sortie révèle des dégradations à la charge du locataire ? Vous pouvez faire une retenue sur le dépôt de garantie du locataire :

 

  • En fonction du montant des travaux et réparations à engager, vous pouvez garder une partie ou la totalité du dépôt de garantie.
  • Si la caution ne suffit pas à couvrir les frais de remise en état, vous pouvez également réclamer des dommages et intérêts au titre de l’inexécution des réparations locatives.
  • A partir de l’état des lieux de sortie, la loi prévoit un délai de 60 jours pour estimer le montant des travaux et réparations.
  • Une fois cette estimation faite, vous pourrez informer votre locataire par lettre recommandée avec accusé de réception, en lui expliquant que vous retenez une partie (ou la totalité) de son dépôt de garantie, ainsi que le montant estimé. Votre courrier doit inclure des documents justifiant la somme retenue : facturation d’un professionnel, devis, etc.

 

Pour rappel : le dépôt de garantie correspond à un mois de loyer maximum (hors charges) pour un logement vide, et à 2 mois de loyer (hors charges) pour un logement meublé.

 

Attention : une fois l’état des lieux de sortie signé par le locataire et par le propriétaire bailleur, il ne peut plus être modifié. Cela signifie que si vous constatez une dégradation qui n’est pas mentionnée sur l’état des lieux de sortie après sa signature, vous ne pourrez pas demander à votre locataire sortant de prendre en charge sa réparation. En revanche, l’état des lieux d’entrée peut être complété jusqu’à 10 jours après la date d’arrivée du locataire dans votre logement.

 

Comment trouver un locataire fiable ? On vous livre tous nos conseils !

 

Quelles réparations peuvent être facturées après l'état des lieux de sortie ?

 

L’état des lieux de sortie révèle des dégradations dans le logement depuis l’entrée dans les lieux du locataire ? Cela ne signifie pas forcément qu’il devra prendre en charge ces dégradations.

 

De manière générale, toutes les dégradations liées à une négligence de la part de votre locataire seront à sa charge. Ainsi, trois types de dépenses peuvent lui être facturées après son départ du logement :

 

  • Les réparations locatives devant être faites dans le logement : comme le rebouchage des trous des murs, un raccord de peinture ou le remplacement d’une vitre brisée par exemple.
  • Les travaux d’entretien à la charge du locataire, mais qui n’ont pas été réalisés : par exemple la réparation du système d’ouverture d’une fenêtre, le remplacement d’un flexible de douche, l’entretien annuel de la chaudière ou encore le renouvellement des joints.
  • Les frais de nettoyage pour les équipements ou surfaces jugées vraiment sales à l’état des lieux de sortie : dépôts de calcaire dans la salle de bain, taches de graisse dans le four, traces sur les fenêtres, etc.

 

Bon à savoir : la liste complète des travaux d’entretien et des réparations à la charge du locataire sont précisées respectivement dans l’article 7 de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs et dans le décret n° 87-712 du 26 août 1987. En théorie, ces réparations doivent être effectuées tout au long de la durée de la location, et pas seulement à la fin du contrat de bail.

 

Certains travaux et réparations restent en revanche à la charge du propriétaire bailleur. Il s’agit :

 

  • des travaux et réparations liées à la vétusté, c’est-à-dire à l’ancienneté de l’installation ou de l’équipement : remplacement d’un vieux lave-vaisselle dans un logement meublé par exemple ;
  • du rafraîchissement imputable à une usure normale : par exemple un coup de peinture sur les murs, l’entretien d’un parquet comportant des traces d’usure, etc. ;
  • des remises en état liées à un cas de force majeure : dégâts causés par une inondation par exemple, ou liés à un vice de construction (d’ailleurs dans ce cas, ce sont sûrement les assurances qui entreront en jeu).

 

Vous ne pourrez donc pas facturer ces dépenses à votre locataire sortant.

 

A noter : une bonne pratique peut être de définir une grille de vétusté dans le contrat de bail, afin d’anticiper un éventuel débat sur la question. Cette grille donne une indication sur la « durée de vie » des équipements et revêtements du logement : par exemple 10 ans pour les peintures, 8 ans pour les moquettes, etc.

 

Travaux et réparations dans le logement : comment se répartissent les dépenses entre propriétaire et locataire ? On vous explique qui doit payer quoi.

 

Faut-il justifier du montant des travaux après l'état des lieux de sortie ?

 

Les réparations et travaux effectués facturés au locataire après l’état des lieux de sortie doivent toujours être justifiés pour pouvoir retenir la somme correspondante sur le dépôt de garantie. Il est donc important de conserver tous les documents pertinents :

 

  • Vous devez pouvoir présenter un devis, ou une facture, établis par un professionnel si vous confiez les travaux à un artisan ou à un service de nettoyage.
  • Il en va de même si vous effectuez les réparations ou l’entretien vous-même : vous devez pouvoir fournir une facture des matériaux et/ou des produits achetés pour la remise en état du logement.

 

A noter : être en mesure de fournir ces justificatifs est d’autant plus important que si le locataire estime que si votre retenue est trop élevée, il peut entamer des démarches de contestation pour facturation abusive. Pour justifier la non restitution de la caution, vous pouvez également garder à portée l’état des lieux d’entrée et de sortie (avec photos idéalement), voire même un constat d’huissier.

 

Dans quels cas pouvez-vous garder le dépôt de garantie légal de votre locataire ? On fait le point sur les différents cas de figure, et sur le montant que vous avez le droit de retenir.

 

Autres articles similaires

Rejoignez la culture du mieux loger !

  • Toutes vos démarches simplifiées
  • 100% des annonces vérifiées
  • Accompagnés même après la réservation